GRP 2023 AHHHH quelles sont jolies les filles de mon pays !
AHHH quelles sont jolies les filles de mon pays ! chantait Enrico Macias en 1964 ! Et c’est vrai ! C’est vrai que les filles du RAPV sont jolies. Mais ne sont-elles que cela ? Non sportivement ce sont aussi des coureuses aguerries, des gestionnaires de courses, des traileuses de génie, capables de départs rapides, de remontées fantastiques, de victoires de prestige.
C’est ce qui s’est passé ce week-end lors du week-end du Grand raid des Pyrénées.
Anne-marie Charrier, élancée sur le tour des Cirques, est allée au bout d’elle-même pour arriver jusqu’à Luz Saint Sauveur. Si les eaux thermales ne lui ont pas permis de repartir, admirons les 78km et 4290m de dénivelé qu’elle a avalé en 20h.
Ajoutons-y Lucie Guéranger. Basketteuse appliquée et expérimentée, elle montre à chaque sortie raid, trail ou route qu’elle est définitivement une sportive de haut niveau. Après sa superbe victoire sur le Raid Yon 2021, sa participation au GRP tour du Moudang (60km) en 2021, au tour des Lacs (80km) 2022, la voilà qui joue son rôle de capitaine de route pour emmener toute la famille Orceau à l’arrivée du tour du Néouvielle en 10h07 !
Et puis il y a cette équipe. Equipe qui restera gravée dans les annales du GRP pour être la première au palmarès de ce 4 fois 40 Ultra tour. Une équipe composée de Bossard, Jourdain, Jollivet et Le Picard.
Bossard prenait un excellent départ, se classant déjà 3ème aux Merlans après 15km et 1500 D+. Elle transmettait le témoin en 4ème position à La Mongie, après avoir gobé le col du Serpolet, 50′ derrière les 1ères.
Sandrine Jourdain prenait la suite pour une folle ascension du Pic du Midi. Face à des équipes d’un niveau exceptionnel, en excellente gestionnaire de sa course, elle maintenait un écart qui permettait de continuer à rêver, tout en s’accordant ce qu’elle préfère, du temps dans les montagnes à courir. Elle transmettait le relais à Emilie Jollivet à Pierrefitte.
Emilie enclenchait le turbo pour grimper le turon de Bène puis le col de Contente à des vitesses moyennes ne descendant pas sous les 5,5km/h (attention on parle d’ascension de 1700 D+). Elle remettait cela après Cauterêt dans l’ascension vers la station de ski de Luz Ardiden (à nouveau 1000D+). Reprenant 20′ aux 3èmes dans le Turon de Bène, elle reprenait la place sur la boite à Cauterêt. A Luz Saint Sauveur, lieu de l’ultime transmission de témoin, après 46km de bagarre, elle laissait Maud le Picard sur le podium (ex aequo avec une nouvelle équipe revenue du fond de l’enfer), avec 35′ de retard sur la tête. Nos 4 fantastiques en comptait 1h20 à Cauterêt, 20km plus tôt.
Maud le Picard, en pleine nuit, gérait son départ tout en maintenant un écart probable sur la première ascension vers Tournaboup. A Aygues Cluses la messe semblait pourtant dite. Les 3 premières semblaient se tirer la bourre dans un mouchoir de poche (3′) alors que Maud plafonnait à 23′. Elle passait alors la surmultipliée pour revenir dans le rétro des 2 et 3ème aux Merlans. C’est finalement une dernière descente du tonnerre entre le col du Portet et l’arrivée qui leur offrait la victoire, dans un finish ahurissant, rappelant Marc Raquil en 2003 et inspirant certainement Alice Finot pour son 3000 steeple de ce dimanche soir.
Bravo Mesdames !
