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Récit d’une première expérience trail montagne

Récit d’une première expérience trail montagne

Elie nous gratifie de son premier compte-rendu. Le 30km du festival des Hospitaliers.

Pour ma première expérience en montagne il faut bien un petit récit afin de vous faire partager mon ressenti sur cette course.

Nous partons pour le festival des Hospitaliers dans l’Aveyron, petit frère des Templiers, même charme pour certains, différent pour d’autres. Pour ma part je suis novice dans ce type de course. En effet, je n’ai jamais couru en montagne et je n’ai eu qu’une seule grande distance dans les jambes depuis que je cours, un 50km dans les Landes (beaucoup, beaucoup plus plat…). L’occasion est belle pour moi de partir avec mon club et de me familiariser avec ce genre d’événement sportif.

Je suis inscrit pour faire le 29,5km 1330m D+. J’ai de bonnes sensations, je me sens bien et je souhaite relever des objectifs que je m’impose.

Mon objectif principal est de respecter un temps de course. Comme je suis à l’aise, je me base sur le temps des 3 premières féminines des années passées (3h10 à 3h25 de course). Je place alors mon curseur à T+10’ (3h30 de course). Et pour avoir un ascendant psychologique je me mets un objectif secondaire : être dans les 100 premiers (600 au départ de la course). Après en avoir discuté avec le coach Guillaume, je sais que je dois être arrivé au 20ème kilomètre en 2h de course pour atteindre mon objectif principal.

13h55 :

5min avant le départ pour nous. Nous, car je ne suis pas tout seul, Sandrine, Cindy, Emilie et Elodie réalisent la même course. Elles ont été supers, échange de petits conseils de course avant le départ, encouragement… On est prêt à en découdre !

14h00 :

C’est le départ, pour ne pas être incommodé par les participants je fais un départ rapide sur les 2 premiers kilomètres. Une première difficulté arrive dès le 3ème kilomètre ça monte dur !

Ça passe ! A ce moment là, le parcours de la course est assez roulant. Je suis toujours bien et j’avale les kilomètres. Cependant, j’ai un petit souci technique. Je n’arrive pas à boire ou peu à l’aide de mon Camelbak. L’eau ne monte pas jusque dans mon tube… ça m’énerve mais je continue ma course, mes bonnes sensations me font dire que je ne suis pas en manque. Je vais le payer cash derrière…

19ème kilomètre :

Meilleur moment pour moi, une foule en délire m’accueille dans une entrée de village, c’est le RAPV, EN FORCE ! Les encouragements et les cris me donnent la patate, c’est vraiment agréable ! J’entends en plus, d’un spectateur mon classement, 53ème ! Je suis encore plus motivé !

Arrivé au 20ème je suis au dessus de mes objectifs, 1h52 de course, j’ai 8min d’avance sur l’objectif 2h de course. De mémoire c’est la partie ou j’ai pu le plus profité du paysage somptueux des montagnes et le passage en bord de falaise est tout simplement génial avec les escaladeurs. La partie roulante se termine, les grosses difficultés du parcours arrivent, comme disent les expérimentés, on est face à un mur !

On est au 22ème kilomètre la montée courte mais très pentue pour arriver au point de Cantobre me fait mal. Pourtant en haut c’est la récompense, le ravito ! Mais rien n’y fait, je ne suis pas au mieux et je sais que la montée d’après Cantobre est longue !

Je subis la conséquence de mon manque d’eau du début de course, je suis victime de crampes atroces dans la montée. Mes quadriceps et mollets sont raides à chaque pied posé ! Je ne peux plus courir, je marche en canard. J’essaye de m’appuyer le long des arbres pour détendre mes muscles, ça ne change rien. Je m’énerve, je ne peux pas rester là comme un âne ! Alors j’avance malgré la douleur, certains participants me rattrapent et me dépassent, peu importe ce qui compte c’est moi et je dois continuer à monter et finir ma course.

Voyant mes pas en canard et la raideur de mes jambes, un coureur s’arrête prend de mes nouvelles et me tend un tube de SPORTENINE et me dit : « Croque moi ça ! Ca ira mieux ! Tu peux le garder et finir le tube j’en ai plus besoin. » Merci à ce coureur que j’ai eu la chance de revoir à l’arrivée. Je l’ai fortement remercié pour son geste. Il réplique en me disant qu’on lui a sauvé la vie sur d’autres courses, à lui de renvoyer l’ascenseur. C’est ce que j’appelle le super état d’esprit des traileurs, coureurs ! Je prends alors les 3 derniers comprimés que je croque et je bois bien pour faire passer tout ça ! Je m’efforce de croire que ça va marcher car j’en ai marre d’être dans cette situation. Quelques minutes passent et je sens que je peux à nouveau courir. Mes jambes sont moins raides. Je suis soulagé et je reprends ma course. J’arrive dans la descente finale. 5km et c’est fini ! La descente se passe bien, les crampes ne sont pas loin quand même mais je sers les dents.

La ligne d’arrivée est proche, les copains sont là ! Je termine ! Je me dépêche de pouvoir me poser au sol car mes jambes sont tellement dures que je ne tiens plus !

Je réalise ma course en 3h35, 5min au dessus de mon objectif principal et 93ème de la course, l’objectif secondaire est lui atteint. Je suis content de ma course malgré les crampes qui me font perdre du temps et descendre du classement mais je suis ravi.

Merci à mon club de me faire partager de telles épopées, d’avoir leur soutien et leur joie de vivre. Je ne demande qu’une seule chose, à quand la prochaine course qu’on reparte tous ensemble car j’adore ça ! 🙂